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A la rentrée de septembre 2007, et pour la troisième année consécutive, Interface s'oriente à nouveau vers un projet d'aide au développement à l'étranger. Au sud-Cameroun, à Ngoma, une bibliothèque va voir le jour.
 

carte cameroun



 

a. Les inégalités de niveau de vie en République du Cameroun
 

Le Cameroun est situé à l'ouest de l'Afrique Centrale, dans le golfe de Guinée. Ancien mandat français, il accède à l'indépendance le 1er janvier 1960 et prend le nom de République du Cameroun. L'Est du Cameroun, ancienne colonie britannique, rejoint en 1961 cette entité que devient la République Fédérale du Cameroun, renommée République Unie du Cameroun en 1972 puis République du Cameroun depuis 1984. Avant la période coloniale, le Cameroun formait un espace hétérogène. A l’indépendance, de 1958 à 1963, une guerre civile meurtrière a fait des victimes parmi les plus pauvres du pays bamiléké insurgé. Le pouvoir central n’a pu se maintenir que grâce à l’aide militaire de la France. Actuellement, le pays regroupe en son sein plus de 200 ethnies et une multitude de langues. Le français et l'anglais sont les deux langues officielles employées dans l'administration et permettent de créer une relative unité dans cette mosaïque de peuples.
 

Le Cameroun a longtemps été un des pays les plus prospères du continent. Le pays dispose de ressources naturelles importantes, notamment en pétrole et gaz naturel. Sa situation géographique facilite les exportations, notamment de bois, coton, café et cacao.
 

Cependant, le Cameroun reste un pays en grande difficulté. Les disparités de niveau de vie sont fortes entre ville et campagne.
 

L'espérance de vie avoisine les 50 ans  et reste particulièrement préoccupante. Si le taux d'alphabétisation des adultes de plus de 15 ans est de 67,9 % sur la période 1999-2007, il ne reflète pas les inégalités d'accès à l'éducation entre ville et campagnes. A peine plus de 50% des jeunes sont scolarisés alors que les moins de 20 ans représentent 56,3% de la population.

 

b. Rendre utilisable la bibliothèque de Ngoma
 

Le projet soutenu par Interface avait pour cible le village de Ngoma, regroupant les hameaux de Ngoazip et Manemey. Ngoma est situé au coeur de la forêt équatoriale, dans la région Sud du pays, à proximité d'Ebolowa, le chef-lieu de la province du Sud.
 

Ngoma compte 4 000 habitants dont 1 800 enfants. Le village dispose de quelques faibles structures telles qu'une église, des épiceries, des salles de classes et une alimentation électrique irrégulière. La détérioration continuelle des routes par les pluies abondantes rend particulièrement pénible l'accès à la ville.
 

Le projet d'Interface s'est inscrit dans la continuité des activités entreprises par l'association Ensemble pour les enfants de Ngoma fondée en 2004 afin d'apporter au village un centre de vie regroupant différents bâtiments. Cette association avait été crée suite à la rencontre du père Jean Zambé, prêtre natif du village et ayant alors sa paroisse en Sologne, et des jeunes scouts. Une équipe d'Ensemble pour les enfants de Ngoma s'était rendue au Cameroun en 2005 pour entamer la construction du centre de vie. Afin de mener la construction à son terme, un membre de l'équipe de 2005 et nouvel étudiant de l'IEP, Victor Brunelli, avait alors soumis le projet à Interface qui l'avait accepté par un vote.
 

Après une prise de contact avec Jacques Ebee, instituteur du village entièrement dévoué au développement de son village natal, le projet s'est précisé. La première nécessité était d'achever la construction du bâtiment afin de rendre son utilisation effective dans le cadre d'une bibliothèque. Interface s'engageait également à fournir des livres une fois la construction achevée. L'objectif était de renforcer l'autonomie du village isolé en offrant un accès gratuit à l'information et à la connaissance aux jeunes des différents hameaux.

 

c. Un mois au village
 

Une équipe composée de sept membres d'Interface est partie au village du 16 mai au 16 juin 2008.
 

Les sommes récoltées ont notamment permis de financer les ouvertures (portes et fenêtres), le crépi, la charpente et la dalle de ciment pour le sol. Le budget de 5 000 euros a été réparti entre l'achat de fournitures nécessaires aux travaux et la rémunération d'ouvriers locaux. En effet, si l'objectif de l'équipe d'Interface était de participer de manière active à l'achèvement de la construction, le savoir-faire des ouvriers camerounais était indispensable dans des tâches telles que la réalisation des parpaings ou le défrichage à la machette.
 

Tout le village s'est impliqué dans la construction du bâtiment. Près de 200 enfants de l'école ont extrait le sable de la jungle où il se trouvait pour le déposer sur un terrain plus accessible, en bordure du chemin. Cette activité avait été proposée par les enseignants dans le cadre des activités physiques participants au programme d'enseignement camerounais.
 

Alors que l'équipe d'Interface effectuait le transport du sable jusqu'au bâtiment en construction, de nombreux villageois ont participé à la tâche de manière ponctuelle ou durant plusieurs jours. Le défrichage du terrain à la machette a également été pris en charge par un groupe de jeunes adultes du village.
 

D'autre part, l'équipe d'Interface s'est impliquée activement dans la vie du village en participant aux messes chaque dimanche. Centre névralgique du village, l'église permettait à l'équipe de rencontrer une très grande majorité de la population et d'échanger sur les raisons de leur présence et les fonctions de la bibliothèque.
 

Durant le séjour, l'avancement a été significatif. Les commandes diverses ont été effectuées, notamment les portes et fenêtres, le bois, le sable et la peinture. Cependant, l'équipe a été confrontée à des difficultés et des retards. Depuis plusieurs mois, une pénurie de ciment frappait la région sud du pays en raison de constructions massives au nord-Gabon. A son départ du village, Interface a ainsi confié le suivi des travaux à Jacques Ebee, l'instituteur du village, qui n'a pas manqué de transmettre à Interface les factures justificatives et les photos de l'achèvement des travaux. En accord avec Interface, une association d'étudiants de l'ESSCA, l'école de management d'Angers, a repris le projet de construction du Centre de Vie.
 

 

QUELQUES PHOTOS
 

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