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Encouragée par son succès au Népal, l'équipe qui prend la direction d'Interface à la rentrée 2006 souhaite renouveler l'expérience d'un projet d'aide au développement à l'international. Dès les premières réunions, différents projets sont proposés par les membres, anciens et nouveaux.

Deux projets sont retenus : le soutien à des communautés indigènes guatémaltèques dans la construction de serres ou la construction et l'aménagement d'une salle de classe au Burkina Faso. Le choix des membres se porte alors sur le projet au Burkina Faso.


 

carte burkina


 

 

a. Le pays des Hommes Intègres
 

Avec une population urbaine représentant à peine 19,2% de ses nationaux, le Burkina Faso est un pays très majoritairement rural souffrant de conditions géo-climatiques très peu favorables à l'agriculture, « un territoire condamné à la pauvreté »1. La courte saison des pluies ne permet donc qu'une seule récolte par an. Afin de produire un revenu monétaire minimum nécessaire à toutes les dépenses non-alimentaires (soins médicaux, éducation, transports, etc.), la principale ressource est le coton qui constitue le premier produit d'exportation. Cependant, la situation géographique du pays, sans débouché à la mer, diminue les revenus de l'exportation et augmente les coûts d'approvisionnement en énergie.
 

Bien que des progrès soient réalisés dans l'amélioration de l'accès à l'éducation de base, le ministère de l'Éducation de Base et de l'Alphabétisation peine à offrir un nombre suffisant de salles de classes, d'enseignants et de matériel d'apprentissage.

 

b. « Petit à petit... »
 

« Le seul développement durable, c'est l'éducation. » Ce leitmotiv a poussé Catherine et Sophie à fonder l'association Petit à petit... afin de promouvoir l'éducation et des méthodes pédagogiques dans le Karankasso-Vigué, un département situé au sud-ouest du pays. Dans ce département rural, seuls 27,5% des enfants sont scolarisés et l'effectif moyen d'une classe et de 86 élèves.
 

Dans de telles conditions, la construction d'école est un des enjeux majeurs pour les populations. L'association Petit à petit... apporte un concours essentiel aux populations en travaillant de manière conjointe avec les enseignants et les parents d'élèves.
 

L'association contribue à de nombreux projets, notamment la construction et l'aménagement de bibliothèques scolaires, l'électrification d'écoles ou encore la mise en place de cantines endogènes fournissant un repas chaque midi à des centaines d'enfants. Petit à petit... va sensibiliser Interface à ses projets.

 

c. A l'école de Yéguéré
 

Le projet de construction de salle de classe concerne le village de Yéguéré, situé à 43 kilomètres - mais près de deux heures de taxi-brousse - au sud-ouest de Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du pays.
 

La scolarité au Burkina Faso comporte six étapes : CP1, CP2, CE1, CE2, CM1 et CM2.
 

Le CP1 permet aux jeunes élèves, qui communiquent uniquement en dialecte local, le dioula, au sein de leur famille, d'acquérir les bases de français nécessaires au suivi des enseignements dispensés dans la langue officielle du pays. En 2006, avant qu'Interface ne se saisisse du projet, seules trois salles de classes existaient dans le village de Yéguéré. Ainsi, une même salle regroupait deux niveaux pour un seul enseignant avec une moyenne de plus de 100 élèves par classe. L'objectif d'Interface a été la prise en charge du financement de la quatrième salle de classe.
 

Au Burkina Faso, le système éducatif fonctionne de telle manière que la construction d'une salle de classe a pour effet immédiat la nomination d'un enseignant par les autorités.
 

Le budget total du projet s'est élevé à 5 915 euros répartis entre différents objectifs.
 

La nouvelle salle de classe a permis la séparation des CP1 et CP2 qui représentaient l'effectif le plus important avec près de 120 élèves. A la rentrée 2008, ce sont 101 nouveaux élèves de CP1 qui ont pu rejoindre l'école.
 

Une bibliothèque attenante à la salle de classe a également été construite afin de séparer le local de la bibliothèque préexistante du bureau du directeur de l'école et de donner un véritable espace aux élèves pour consulter les ouvrages scolaires et les livres.
 

Une part de budget prévoyait la plantation d'arbres pour l'agrandissement d'un verger scolaire permettant d'offrir un repas de midi quotidien aux jeunes élèves.
 

En complément, un puits fut également creusé et aménagé dans le verger afin d'en faciliter l'arrosage.
 

Enfin, une stricte gestion budgétaire a permis des économies qui ont donné lieu à des réparations sur le bâtiment initial de l'école ainsi que dans les logements des professeurs.
 

La construction de la salle de classe avait débuté dès le mois de février. En effet, la saison des pluies qui s'abat dès le début du mois de mai sur la région, aurait rendu impossible ces travaux de gros-oeuvre. L'équipe, constituée de Maëva, Anaïs, Célia, Murielle, Lisa, Martin et Anne-Claire, a été en charge du travail de finitions de la construction ainsi que du transport du mobilier complet de la classe. Une fois ces travaux achevés, l'équipe a participé à la plantation d'arbres dans le domaine scolaire et à des activités avec les enfants du village. Ce séjour d'un mois fut également l'occasion pour les membres d'Interface comme pour les villageois de découvrir une nouvelle culture par des échanges d'expériences et de coutumes, et ce malgré la barrière linguistique. A l'exception des instituteurs, des enfants de CM1 et CM2, et des rares villageois qui se déplacent dans des villages peuplés par une autre ethnie, la majorité des villageois maitrise très mal le français au profit du dioula. Les membres d'Interface ont cependant eu l'opportunité d'apprendre des rudiments de dioula. Ceci a facilité leur intégration au village, notamment au travers de salutations présentées selon les règles aux responsables du village ou de la participation de la cuisine avec les femmes.
 

L'implication des villageois sur le projet a été totale. Il n'a été une réussite que parce que les villageois ont pris en charge, avec le soutien financier de Petit à petit..., la construction du logement destiné au futur instituteur
 

Petit à petit, l’équipe a pu établir un lien de confiance avec les jeunes qui se rassemblaient spontanément devant  la case des membres afin de partager des instants de leur vie quotidienne. Ils les ont largement interrogés sur leur mode de vie français.
 

Leur curiosité portait sur des questions telles que « qu'est-ce que la neige ? » ou « qu'est-ce qu'un ascenseur ? ».
 

Le séjour de l'équipe au village de Yéguéré a ainsi été un double succès. Au delà de la construction du bâtiment et des tâches réalisées par les bénévoles, les échanges entre français et burkinabé ont apporté une ouverture d'esprit nouvelle à tous les acteurs de cette rencontre.
 

 

1 Selon le titre de la conférence de Catherine Schadelle, secrétaire générale de l'association « Petit à petit... »

 


 

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